Pour bien comprendre les choses, il faut savoir tout d'abord que c'est l'organisation et la surveillance de l'examen du Code qui est externalisée et non l’épreuve en elle-même qui reste intégralement gérée par l’État. La base de données des 40 questions précises de l'épreuve restent intégralement gérées par le Ministère de l'Intérieur. Cette épreuve officielle a pour sa part été reformée le 2 mai 2016 et testée d'abord dans les centres d'examens non sans provoquer un tollé des candidats, des auto-écoles et des inspecteurs par un manque de préparation, le consensus était pour une fois total. Le taux de réussite avait alors chuté de 60 à seulement 17 %. Précipitée, cette réforme introduisait surtout la nouvelle base de questions mais aussi le principe de l'examen sur tablette, revoyant le célèbre boiter à la casse. Enfin, l'introduction de ce nouveau Code a été un poil bâclée, car justement cette externalisation qui nous intéresse ici arrivait à la suite. Aujourd'hui, les choses se normalisent et deux structures, La Poste et SGS organisent des examens du code, d'autres sont également sur les rangs.
L'examen du code coûte 30 € partout
Le principe de l'externalisation de l’épreuve du code est très simple. Les candidats peuvent choisir un opérateur et réserver un examen à leur convenance de date ou de lieu. Les auto-écoles peuvent bien évidemment le faire pour eux. La nouveauté est que cet examen est désormais payant au tarif unique de 30 €. Même l'ancienne filière officielle dans les centres d'examen du permis de conduire et avec un inspecteur est désormais aussi payante et à ce tarif. Elle subsiste le temps que les opérateurs privés assurent leur développement territorial ; ces derniers ont notamment l'obligation de mettre en place un examen par mois et par département. L'État se désengage de cette mission afin de régler le problème du manque de place d'examen pour l'épreuve pratique (la conduite) du permis B (Auto). En libérant les inspecteurs de l'examen du Code, naturellement plus de places sont à attendre pour la conduite. L'État annonce ainsi diviser par deux ce délai en passant de 96 à 45 jours.
Inscription en ligne en moins de 5 minutes
Pour le candidat, l'introduction de cette redevance est la seule contrainte. En revanche, les bénéfices sont importants car l'épreuve du Code de la route n'a jamais été aussi accessible. Il est désormais possible de trouver une place de code, le soir, le samedi matin et pendant les vacances par exemple. En pratique les réservations s'opèrent en ligne avec des plateformes internet plutôt bien conçus chez les deux opérateurs et jusqu'à 48 heures à l'avance. L’inscription prend moins de 5 minutes et le candidat a également la possibilité de passer cette épreuve du code partout en France, donc pendant ses vacances par exemple. À noter aussi que le code externalisé est possible pour tous les examens du code en première ou deuxième demande. Vous passez le code pour la première fois pour le permis auto, vous le repasser (après 5 ans) pour le permis moto ou poids lourds ou en cas d'annulation, tout est possible. Pour s'inscrire, il faut simplement un numéro NEPH qui est délivré par les préfectures, sous-préfectures et DDT et qui figure sur le Cerfa 02, le formulaire de demande de permis de conduire.
Un examen identique partout, mais 40 questions spécifiques
L'examen en lui-même se déroule de la même manière quelle que soit la filière et les questions sont issues de la même base secrète de 1000 questions gérée par le Ministère de l'Intérieur. Prise au hasard, chaque série de questions est en revanche spécifique à chaque candidat, votre voisin dans la salle a donc une autre série, le copiage est donc impossible.
À noter également que l'annonce du résultat est différée de quelques heures volontairement, votre surveillant n'en a pas connaissance, il est notifié par un mail du ministère. De même, l'accès à l'examen répond aux mêmes conditions à savoir la présentation de documents d'identité en cours de validité et recevables. Un décret précise d'ailleurs les pièces d'identité recevables pour tous les examens du permis de conduire.
Pour guider les candidats, retrouvez nos articles pratiques pour passer le code à La Poste ou avec SGS. Chaque structure garantie un examen du code de qualité, n'hésitez en revanche à les mettre en concurrence pour trouver la session la plus adaptée à votre emploi du temps et à votre région.
À noter également que l'annonce du résultat est différée de quelques heures volontairement, votre surveillant n'en a pas connaissance, il est notifié par un mail du ministère. De même, l'accès à l'examen répond aux mêmes conditions à savoir la présentation de documents d'identité en cours de validité et recevables. Un décret précise d'ailleurs les pièces d'identité recevables pour tous les examens du permis de conduire.
Pour guider les candidats, retrouvez nos articles pratiques pour passer le code à La Poste ou avec SGS. Chaque structure garantie un examen du code de qualité, n'hésitez en revanche à les mettre en concurrence pour trouver la session la plus adaptée à votre emploi du temps et à votre région.
Deux philosophies
Avec notre enquête, deux philosophies coexistent avec la Poste qui repose sur un maillage territorial important et donc une présence physique de proximité ; ce qui est clairement un atout, son va-tout presque. L'examen du Code de la route apparaît d'ailleurs comme un moyen de subsistance de ce maillage en diversifiant les services.
Chez SGS, la culture privée est dans les gênes, un million d'euros d'investissement et déjà 50 embauches d'examinateurs. Postier reconverti chez l'un et examinateur récemment chez l'autre, tous ont bénéficié d'une formation de deux jours avec au programme : gestion technique de la tablette, le contrôle de l'identité des candidats et la gestion de l'accueil du public et de ses risques. Chez SGS, acteur important du contrôle technique automobile en France, l'échange de données avec l'administration est son atout. Reste à savoir si cette privatisation du Code est la première étape vers la privatisation de l'examen pratique (la conduite), la question reste ouverte.
Chez SGS, la culture privée est dans les gênes, un million d'euros d'investissement et déjà 50 embauches d'examinateurs. Postier reconverti chez l'un et examinateur récemment chez l'autre, tous ont bénéficié d'une formation de deux jours avec au programme : gestion technique de la tablette, le contrôle de l'identité des candidats et la gestion de l'accueil du public et de ses risques. Chez SGS, acteur important du contrôle technique automobile en France, l'échange de données avec l'administration est son atout. Reste à savoir si cette privatisation du Code est la première étape vers la privatisation de l'examen pratique (la conduite), la question reste ouverte.
Un résultat, malheureusement toujours sans justification
Cette externalisation si elle améliore la vie des candidats aux permis de conduire, fait malheureusement aussi perdurer une carence récurrente de l'examen du code, le candidat ne connaît toujours pas ses erreurs. L'échec est ainsi inexplicable et peut être vécu comme une sanction. Le problème n'est pas totalement inconnu pour l'État qui le règle depuis toujours en retardant volontairement l'annonce du résultat : on le cache sous le tapis.Vous imaginez à l’école une note à un exercice sans le corrigé !Évidemment pour que l'examen ait une fonction pédagogique, il faudrait alors dévoiler en partie les 1000 questions super secrètes de la base de données, ou au moins le thème qui a mis en échec le candidat (priorité à droite, règles de stationnement par exemple). Le mieux serait néanmoins de rendre publique cette base de questions, au risque de montrer qu'elles sont parfois complètement incompréhensibles. Il est bien dommage que cette réforme oublie cet aspect et alors que la technique le permet désormais sans problème.